La chasse aux chefs-d’œuvre est fermée à Arles, tout semble avoir déjà été trouvé. Les dessins de Van Gogh ne fleurissent plus dans les carnets oubliés sur le zinc d’un café.
A Aix-en-Provence, dans un salon privé du quartier Mazarin vous aurez du mal à contempler une belle peinture de la Sainte-Victoire peinte par Paul Cezanne : pour découvrir la beauté de cette montagne il ne vous reste plus qu’à prendre le chemin du Tholonet.
Pourtant, il existe bien encore quelques perles cachées dans des recoins oubliés de quelques hôtels particuliers ou bastides.
Ce n’est un secret pour personne, la société aixoise, riche et cultivée du XVIIème et du XVIIIème siècle, possédait les plus beaux meubles, les plus beaux objets d’art, les plus beaux tableaux de la province. Mais le temps et le désintérêt des générations qui suivirent amenèrent souvent les pièces les plus belles à être remisées et oubliées.
Aujourd’hui, seul l’œil avisé d’un expert en art peut les sortir de leur purgatoire, voire même les délivrer de leur anonymat, offrant de jolies surprises aux propriétaires. C’est l’aventure que vient de vivre ce châtelain de Normandie qui appela un expert en vue d’un partage pour deux tableaux accrochés depuis des centaines d’années sur les vieux murs de sa noble demeure, « le Jeu de la palette » et « le Jeu de la bascule ». Ces deux toiles empoussiérés se sont avérées, après nettoyage et examen de l’expert, être des œuvres d’Honoré FRAGONARD et sont estimées à 6 millions d’euros (article Le Figaro du 13-14 mai 2017).