Dans un marché de l’art en plein marasme qui s’emploie de plus en plus à chercher des pistes nouvelles, les ventes d’art en ligne sont apparues comme une des meilleures solutions pour le ranimer.
En hausse de 15 % par rapport à 2015, les ventes en ligne ont atteint l’an dernier 3,75 milliards de dollars et représentent 8,4 % du marché de l’art.
« Ceux qui disent que le marché de l’art en ligne a eu sa chance : il n’a même pas encore eu son matin, il se réveille encore », confirme le Directeur Robert READ, Art and Private Clients de la société. Le marché des ventes en ligne, une niche où les sociétés Christie’s, Sotheby’s, Artsy, Istdibs et Artnet, les premières à y être entrées, se partagent la plus belle part du gâteau. Mais il apparaît aujourd’hui que les visiteurs des sites sont encore hésitants et la conséquence directe se découvre dans la qualité de moyenne gamme des œuvres proposées, dépassant rarement 5 000 €, les acheteurs éventuels se plaignant de ne pas pouvoir examiner de visu les œuvres et de risquer de se retrouver devant une œuvre dénaturée par des restaurations ou, pire, d’être acquéreur d’un faux.
Les sites actuels se désolidarisent du vendeur pour toute responsabilité des œuvres présentées en se retranchant derrière un règlement où les notions de « authentification garantie » ou « 100 % authentique ou remboursé » sont à la charge du vendeur. Le risque est majeur lorsque l’on sait qu’en cas de procédures judiciaires, la majorité des vendeurs sont pour le juge des « non sachant » et que leur responsabilité peut être difficilement engagée devant les tribunaux. Aussi est-il fortement conseillé à chaque partie en amont de la transaction de s’adjoindre les services d’un expert en objets d’art et précieux reconnu, afin d’éviter tout litige.